Bulletins Concentré de recherche

Les bulletins Concentré de recherche ont pour objectif de fournir des résumés clairs des résultats et des retombées des études menées à la Société canadienne du sang. Rédigés par nos chercheurs, en collaboration avec notre équipe de mobilisation des connaissances, ils permettent de vulgariser les résultats de ces études et ainsi permettre une prise de décisions éclairée. 

Quel est l’objet de cette étude?

La sécurité est primordiale à la Société canadienne du sang. C’est pourquoi nous avons mis en place des mesures à chaque étape du parcours du sang, des donneurs aux patients, pour nous assurer qu’on ne transfuse pas aux patients des produits sanguins contaminés par un virus ou une bactérie. Nous sélectionnons nos donneurs en fonction d’un certain nombre de facteurs de risque bien définis, leur sang est soumis à divers tests de dépistage d’agents pathogènes, et nos processus de production et nos modes d’entreposage permettent de limiter les risques de contamination.

Quel est l’objet de cette étude?

Le plasma est la partie liquide du sang. Il contient des protéines qui sont importantes pour faire coaguler le sang et lutter contre les infections. Il sert également à la fabrication de médicaments vitaux. Ces médicaments comportent des facteurs de coagulation – utilisés pour traiter des maladies du sang – ainsi que des immunoglobulines, dont les immunoglobulines qu’on administre par intraveineuse (IgIV) pour traiter les maladies du système immunitaire. Pour fabriquer ces médicaments, on regroupe le plasma de milliers de dons, puis on traite le mélange pour réduire le risque de transmission d’infections et on en fractionne les divers composants.

Quel est l’objet de cette étude?

Les analyses de contrôle de la qualité permettent de s’assurer que les fabricants continuent de fournir des produits de la plus haute qualité. Pour les fabricants de produits sanguins, ces analyses garantissent que les patients reçoivent un produit sûr et efficace. Par exemple, en ce qui concerne les concentrés de globules rouges (CGR), produit sanguin transfusé aux patients dont le taux de fer ou d’hémoglobine est faible en raison d’une blessure ou d’une maladie, le contrôle de la qualité comprend une analyse de la stérilité ainsi que la détermination de l’intégrité et de la qualité des globules rouges.

Quel est l’objet de cette étude?

L’exposition à des cellules ou à des tissus génétiquement différents des nôtres, par exemple lors d’une transfusion sanguine, d’une greffe de tissus ou d’organes, ou encore d’une grossesse, comporte un risque. Lorsque le système immunitaire considère les cellules transfusées et les tissus greffés comme étrangers, il met en place une réponse immunitaire pour s’en protéger. Pour éviter ces réactions graves, on détermine le groupe sanguin et le type de tissu des receveurs et des donneurs avant une transfusion ou une greffe. Il est aussi possible de réaliser une épreuve de compatibilité à l’aide de tests en laboratoire pour garantir la compatibilité du donneur et du receveur.

Quel est l’objet de cette étude?

Les plaquettes sont de petits fragments cellulaires qui circulent en périphérie du flux sanguin, le long de la paroi vasculaire. Lorsqu’elles rencontrent une blessure, elles s’activent, c’est-à-dire qu’elles changent de forme pour former un caillot. Les plaquettes sont essentielles à la coagulation et à la cicatrisation. C’est pourquoi les personnes qui ont une faible numération plaquettaire, c’est-à-dire qui ne possèdent pas beaucoup de plaquettes, ou dont les plaquettes sont dysfonctionnelles présentent un risque élevé d’hémorragies.

Quel est l’objet de cette étude?

Les patients atteints de maladies immunes et inflammatoires reçoivent des doses élevées d’immunoglobulines par voie intraveineuse (IgIV). Il s’agit d’un traitement efficace et bien toléré. Toutefois, à fortes doses, les immunoglobulines peuvent entraîner une hémolyse, c’est-à-dire la destruction des globules rouges du patient. Souvent modérée et limitée, l’hémolyse peut s’aggraver et certains patients peuvent nécessiter la transfusion de globules rouges afin de traiter l’anémie qui en résulte.

Quel est l’objet de cette étude?

Les anticorps jouent un rôle essentiel dans la réponse immunitaire et permettent de lutter contre les agents pathogènes, tels que les mauvaises bactéries et les virus. Curieusement, certains anticorps peuvent également inhiber la réponse immunitaire, on parle alors d’immunosuppression induite par anticorps. En médecine transfusionnelle, on utilise ce phénomène pour empêcher les réponses immunitaires indésirables, comme celle qui est à l’origine de la maladie hémolytique du fœtus et du nouveau-né. Cette maladie survient lorsqu’il y a incompatibilité entre les groupes sanguins de la mère et du fœtus, comme lorsque la mère est de rhésus négatif et que le fœtus est de rhésus positif. En cas d’exposition aux globules rouges du fœtus pendant la grossesse, le système immunitaire de la mère reconnaît l’antigène Rh comme marqueur d’un corps étranger et commence à produire des anticorps contre cet antigène. Les anticorps produits vont traverser la barrière placentaire pour se lier aux antigènes Rh des globules rouges du fœtus et déclencher leur destruction, ce qui peut mettre en péril la vie du fœtus et du nouveau-né. On peut toutefois prévenir cette réaction en administrant à la mère de l’anti-D, un anticorps qui inhibe la réponse immunitaire de la mère contre les antigènes Rh du fœtus. Cette pratique présente cependant des limites.

Quel est l’objet de cette étude?

Les politiques d’exclusion du don de sang et de plasma sont essentielles à la sécurité du système d’approvisionnement en sang. Dans les années 80, lorsqu’il a établi que le VIH pouvait être transmis par voie transfusionnelle, les opérateurs sanguins ont commencé à exclure du don de sang les personnes qui présentaient un fort risque de contamination. Au Canada, et ailleurs, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HARSAH) furent les principaux exclus puisqu’ils avaient été identifiés comme particulièrement à risque au début de l’épidémie.

Quel est l’objet de cette étude?

Les concentrés plaquettaires sont aujourd’hui conservés à température ambiante, sous agitation douce et continue. Ces conditions d’entreposage favorisent toutefois la croissance des bactéries, qui, si elles sont présentes dans les concentrés, peuvent atteindre des concentrations potentiellement dangereuses. Ainsi, la transfusion de plaquettes contaminées peut provoquer une septicémie, une réaction transfusionnelle parfois mortelle. Pour diminuer le risque de contamination, on désinfecte la peau du donneur au moyen d’un tampon imbibé d’un produit antiseptique avant le prélèvement et on recueille les premiers millilitres de sang dans un sac d’échantillonnage. Afin de réduire davantage le risque pour les transfusés, les fournisseurs conservent les produits plaquettaires pendant une courte période et les soumettent à un test de détection des bactéries.

Quel est l’objet de cette étude?

La thrombopénie immune est un trouble sanguin se caractérisant par des saignements attribuables à un manque de plaquettes. Les symptômes de cette dysfonction varient grandement, depuis de minuscules ecchymoses jusqu’à des hémorragies cérébrales potentiellement mortelles. En l’absence de critère diagnostique particulier ou de biomarqueur, hormis un faible nombre de plaquettes sans aucune autre cause apparente, il est difficile de dépister la thrombopénie immune.