« Chaque étape franchie est une petite victoire »

Pour le Mois de l’histoire des Noirs, Karl Kuate, chef de produits à la Société canadienne du sang, à Ottawa, partage ses réflexions sur l’importance de l’inclusion. 

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11 février 2021
A Black man wearing a red button up shirt in front of a white background.

En février, pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs et les grandes réalisations des Canadiens noirs, nous avons décidé de mettre en lumière le vécu et la contribution d’employés, de donneurs et de patients noirs à la chaîne de vie du Canada. Karl Kuate, chef de produits et ambassadeur de la Société canadienne du sang, nous parle de son travail et de la volonté de la Société de promouvoir la diversité, l’équité et l’inclusion.

Karl Kuate est chef de produits à la Société canadienne du sang, un milieu de travail où il se sent à sa place, en particulier depuis un événement qui l’a marqué de façon positive.

C’était peu de temps après la vague de manifestations Black Lives Matter qui ont balayé l’Amérique du Nord en réaction à l’assassinat de George Floyd, en mai 2020. Lors d’une réunion virtuelle pour l’ensemble des employés, le chef de la direction, Graham Sher, a admis d’emblée qu’il y avait du racisme contre les Noirs et du racisme systémique au sein de l’organisation.

« Il en a vraiment parlé! Il a abordé le sujet directement et a assuré à ses employés de couleur (pas que les Noirs, mais tous les employés de couleur) qu’il comprenait notre frustration, raconte Karl. Il nous a dit que le racisme ne devait pas être toléré et que si l’on voyait quelque chose, on devait intervenir. »

Ce message a été une source de réconfort et a crevé l’abcès d’un sujet difficile, mais nécessaire.

« Je ne connais pas beaucoup d’organisations qui ont eu le courage d’aborder la question. La majorité d’entre elles choisissent de ne pas en parler ou de faire comme si de rien n’était, explique Karl. Notre chef de la direction est non seulement prêt à en parler, il a été le premier à briser la glace. »

« Ça fait du bien de savoir que notre organisation reconnaît qu’il y a encore des inégalités et que les choses doivent changer. »

An Asian employee and a Black employee in conversation. Behind them is a map of Canada with the words Somewhere in Canada there’s a life you can save.

Karl, qu’on voit ici discutant avec son collègue Edward Law (avant la pandémie de COVID-19), trouve encourageant qu’il y ait un dialogue sur la diversité, l’équité et l’inclusion.

Tout comme d’autres organisations, la Société canadienne du sang a reconnu qu’elle avait des lacunes en matière de diversité et de représentation au sein de sa haute direction.

Comme il contribue à trouver des talents pour l’organisation, Karl est bien placé pour savoir qu’il y a « un énorme bassin de professionnels qualifiés qui n’ont pas les années d’expérience exigées la plupart du temps dans les offres d’emploi ».

Dans certains cas, ajoute Karl, il y aurait des candidats qui auraient l’expérience ou qui pourraient obtenir les résultats que l’organisation recherche, mais soit ils n’osent pas soumettre leur candidature, soit ils n’arrivent pas à franchir toutes les étapes de sélection malgré leurs compétences. La cause : le racisme systémique.

« C’est un obstacle important que la Société canadienne du sang doit surmonter d’une manière ou d’une autre, croit-il. Heureusement, l’équipe de direction semble comprendre la nécessité d’apporter des changements et avoir à cœur de faire avancer les choses. »

Les mesures que prend la Société canadienne du sang pour favoriser la diversité, l’équité et l’inclusion visent à renforcer l’organisation, tant pour ceux qui y travaillent que pour ceux qu’elle sert.

Parmi ces mesures figure la mise sur pied de deux groupes-ressources pour les employés : un pour les personnes autochtones, noires et de couleur; l’autre pour les employés handicapés. Ces groupes s’ajoutent au groupe-ressources pour les employés LGBTQ+ et au réseau de hautes dirigeantes. Chacun de ces groupes constitue une structure officielle pour soutenir les membres des communautés concernées et favoriser leur épanouissement au travail.

Karl juge les démarches de l’organisation positives. Pour lui, le Mois de l’histoire des Noirs est une occasion de constater l’ampleur du chemin accompli tout en continuant à tendre vers l’égalité des chances l’année durant.

« Je suis de plus en plus fier de travailler ici, affirme Karl. Il y a encore beaucoup à faire pour que la société soit plus inclusive et accueille tout le monde à bras ouverts. Mais ce qui importe par-dessus tout, c’est de toujours avancer. »

« Chaque étape franchie est une petite victoire. »

Le Mois de l’histoire des Noirs est l’occasion de s’arrêter sur la contribution des Canadiens noirs à la société. Il nous rappelle également que des actions sont nécessaires pour supprimer les obstacles, favoriser l’égalité des chances et créer des espaces inclusifs non seulement pendant le mois de février, mais tout au long de l’année. Découvrez notre engagement envers la diversité, l’équité et l’inclusion à sang.ca/DEI.

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