Bulletins Concentré de recherche

Les bulletins Concentré de recherche ont pour objectif de fournir des résumés clairs des résultats et des retombées des études menées à la Société canadienne du sang. Rédigés par nos chercheurs, en collaboration avec notre équipe de mobilisation des connaissances, ils permettent de vulgariser les résultats de ces études et ainsi permettre une prise de décisions éclairée. 

Quel est l’objet de cette étude?

Les réactions indésirables graves qui surviennent à la suite des transfusions de sang de groupe  incompatible sont provoquées par les interactions anticorps-antigènes : lorsque les anticorps du receveur reconnaissent un antigène à la surface des cellules sanguines transfusées, ils se lient à cet antigène, ce qui indique aux cellules immunitaires que ces cellules sont à détruire et peut provoquer une maladie à cause de l’importante anémie qui en résulte. De telles réactions peuvent aussi se produire avec d’autres produits sanguins, comme les immunoglobulines intraveineuses (IgIV).

Quel est l’objet de cette étude?

La transfusion de globules rouges est la procédure la plus courante de la médecine contemporaine. On l’utilise aussi bien pour traiter une anémie qu’une hémorragie massive causée par une blessure. On sait dans quels cas transfuser des globules rouges, car les directives sur le sujet abondent, mais ce qu’on sait moins, c’est si les caractéristiques du donneur jouent un rôle dans le résultat de la transfusion. Bien que les processus de don et de préparation des concentrés de globules rouges soient normalisés, il n’y a pas deux unités de sang identiques car chaque donneur est unique.

Quel est l’objet de cette étude?

Cela fait plus de 50 ans que l’on utilise des poches en plastique pour la collecte et la conservation du sang. Auparavant, on utilisait des contenants en verre. Réduisant les risques de contamination et de bris, le plastique a permis d’améliorer l’innocuité des produits sanguins de manière considérable. Le polychlorure de vinyle, mieux connu sous le nom de PVC, est la matière plastique la plus utilisée dans la fabrication des poches de sang, car il s’agit d’un matériau robuste, durable et résistant aux changements de température. Étant néanmoins rigide et friable, on lui ajoute un composé chimique appelé « plastifiant », qui le rend plus souple et permet de fabriquer des poches de sang propices à la conservation du sang.

Quel est l’objet de cette étude?

Sans aucun doute, la thérapie transfusionnelle sauve des vies. En revanche, que certains produits donnent de meilleurs résultats que d’autres, on n’en est pas encore certain. Ces quinze dernières années, la question principale a été de savoir si les transfusions de globules rouges « âgés », c’est-à-dire qui ont été longtemps entreposés, donnaient de moins bons résultats que celles de globules rouges plus « frais ». Jusqu’à présent, la cinquantaine d’études d’observation ayant cherché à élucider cette question avaient donné des résultats contradictoires.

Quel est l’objet de cette étude?

Le virus de la dengue est le plus courant des virus propagés par un insecte. Il est généralement transmis à l’humain par la piqûre d’un moustique du genre Aedes (comme ses proches cousins le virus du Nil occidental et le virus Zika). Les symptômes peuvent aller de légers malaises pseudo-grippaux à une fièvre hémorragique grave pouvant entraîner la mort, bien que cela soit rare. Le fardeau mondial de la dengue est considérable : autour de 2,5 milliards de personnes sont à risque d’être infectées et près de 400 millions le sont chaque année; environ 25 000 personnes ne survivent pas à l’infection. Bien que le virus soit principalement présent dans les régions tropicales et subtropicales, la mondialisation et les voyages pourraient contribuer à le propager dans le monde entier.

Quel est l’objet de cette étude?

Les chercheurs de la Société canadienne du sang ont réalisé d’énormes progrès dans le développement d’un nouveau traitement contre les troubles de la coagulation, dont fait partie le purpura thrombopénique immunologique. Cette maladie auto-immune se caractérise par la destruction des plaquettes par des anticorps que le sujet produit lui-même, des auto-anticorps ou anticorps auto-immuns. Les plaquettes, cellules sanguines à l’origine de la formation de caillots, jouent un rôle capital dans l’arrêt des saignements. Leur destruction favorise donc la formation d’ecchymoses et les saignements. Pour traiter cette maladie, on utilise habituellement des immunoglobulines intraveineuses, qui sont obtenues à partir de plasma humain. La fabrication de ces immunoglobulines étant onéreuse, la mise au point de nouveaux traitements devient de plus en plus nécessaire.

Chez les patients atteints de purpura thrombopénique immunologique, les anticorps auto-immuns se lient aux plaquettes et déclenchent leur phagocytose. Il s’agit d’un mécanisme de défense par lequel une cellule immunitaire, ici un macrophage, engloutit une autre cellule pour la détruire. Les macrophages contiennent à leur surface des protéines que l’on appelle des récepteurs Fc. C’est grâce à ces récepteurs qu’ils peuvent reconnaître les plaquettes liées aux anticorps, les absorber, puis les détruire. Le récepteur Fc gamma RIII est l’un des récepteurs les plus importants permettant aux macrophages de reconnaître les plaquettes; son blocage représente donc un traitement potentiel contre le purpura thrombopénique immunologique.

Quel est l’objet de cette étude?

La durée de conservation des globules rouges est de 42 jours après le don. Pendant ce temps où l’on doit maintenir les globules rouges en vie et en bon état, on les conserve dans des poches qui permettent l’échange d’oxygène et d’autres gaz, et dans lesquelles on ajoute une solution dite nutritive, c’est-à-dire qui contient des nutriments. Le métabolisme cellulaire — l’ensemble des processus chimiques qui maintiennent les globules rouges en vie — se poursuit pendant la conservation. De ce métabolisme résultent des composés organiques, les métabolites, qui s’accumulent au fur et à mesure dans la poche.

Quel est l’objet de cette étude?

Si vous avez déjà donné du sang, vous connaissez certainement votre groupe sanguin. Pourquoi détermine-t-on le groupe sanguin des receveurs avant une transfusion? Pourquoi doit-on utiliser du sang d’un groupe sanguin compatible? Pourquoi existe-t-il différents groupes sanguins? Et enfin, pourquoi sont-ils si importants? Les groupes sanguins sont déterminés par des antigènes présents à la surface des globules rouges – ou érythrocytes. Ces antigènes peuvent être des protéines, des sucres ou des lipides.

Quel est l’objet de cette étude?

Lorsque le corps attaque ses propres cellules, les conséquences peuvent être dévastatrices. Le purpura thrombopénique immunologique (PTI) est une maladie auto-immune caractérisée par la destruction des plaquettes par des anticorps que le sujet produit luimême, des auto-anticorps. En se liant aux plaquettes, les anticorps agissent comme des marqueurs et amènent le système immunitaire à considérer les plaquettes comme des corps étrangers et à les détruire. Le rôle des plaquettes étant de colmater, par agrégation, les brèches qui surviennent dans les vaisseaux sanguins, une importante diminution de leur nombre peut engendrer de graves troubles hémorragiques.

Quel est l’objet de cette étude?

On appelle antigènes les protéines, sucres et lipides qui se trouvent à la surface des cellules, et qui permettent au système immunitaire de différencier les cellules de son hôte de celles d’un autre organisme. Les antigènes que l’on retrouve à la surface des globules rouges déterminent le groupe sanguin. Les systèmes de groupes sanguins les plus importants sont le système ABO et le système rhésus, ou Rh. Les groupes sanguins du système ABO sont déterminés par la présence ou non des antigènes A et B à la surface des globules rouges. Chaque individu possède des anticorps contre l’antigène du système ABO qui est absent de la surface de ses propres globules rouges.