En un rien de temps, une jeune donneuse de sang devient une patiente dans le besoin

Une opération d’urgence pour retirer une tumeur à la colonne vertébrale a donné à Laura Brougham une toute nouvelle perspective sur le don de sang.

29 septembre 2021
Woman in sunglasses sits on a bench in front of a greenhouse and rows of bushes

De nombreuses personnes commencent à donner du sang simplement parce qu’un de leurs proches a reçu un don de sang qui lui a sauvé la vie. Cependant, Laura Brougham, une jeune donneuse, n’avait jamais rencontré personne ayant eu besoin de sang, du moins pas à sa connaissance.

Et puis, peu de temps après son neuvième don, elle-même a soudainement eu besoin de sang.

« L’opération d’urgence que j’ai subie m’a fait comprendre que tout le monde pouvait, à un moment ou à un autre, avoir besoin de sang », explique Laura, qui vit à Victoria, en Colombie-Britannique.

Comment puis-je donner du sang?

Apprenez-en davantage sur le processus entourant le don de sang à la Société canadienne du sang

C’est en janvier 2019, alors qu’elle n’a que 24 ans, que Laura amorce le parcours qui va la mener vers une opération inattendue. Elle commence à avoir des douleurs dans le dos et a l’impression de s’être froissé un muscle. En février, elle enchaîne les séances de massages et de physiothérapie et les traitements chiropratiques.

Puis en mars, elle commence à ressentir des engourdissements dans le bas du corps et les jambes. Les analyses sanguines demandées par son médecin révèlent une carence en fer. Elle prend donc des suppléments de fer pendant plusieurs semaines, mais son état ne fait que s’aggraver.

« J’en étais arrivée au point où je ne pouvais plus monter sur un trottoir sans aide », dit-elle.

C’est alors que Laura décide de se faire soigner à l’hôpital.

« À ma grande surprise, l’urgentiste m’a dit : “Je pense que vous avez la sclérose en plaques. Revenez demain pour passer une IRM.“ C’était un peu surréel car je n’avais même jamais eu la grippe. »

Les dons de sang sont essentiels dans le cadre d’une intervention chirurgicale d’urgence

Laura était encore sous le choc de cette nouvelle lorsque les résultats de l’IRM sont tombés et ont provoqué un nouveau choc. L’examen a révélé qu’une tumeur comprimait sa moelle épinière. Après d’autres examens, on lui a diagnostiqué non pas une sclérose en plaques, mais un ostéoblastome, une maladie rare dans laquelle la croissance osseuse se poursuit dans une zone concentrée jusqu’à ce qu’elle soit retirée.

Laura est admise à l’hôpital pour la nuit et inscrite pour une opération d’urgence le lendemain. Pendant l’opération, elle reçoit deux transfusions sanguines et une autre deux jours plus tard car son taux de fer est faible.

Le sexe d'une personne joue-t-il un rôle dans l'efficacité des transfusions?

« Tout s’est déroulé en trois jours et ce n’était pas ce à quoi je m’attendais, raconte Laura. Je me souviens m’être sentie accablée parce qu’on ne m’a pas laissé le temps d’assimiler les nouvelles. C’était une chose après l’autre. Après l’opération, je me suis dit : « Je n’arrive pas à croire que cela me soit arrivé ».

La voie de la guérison

La vie après l’opération a été un défi à bien des égards pour Laura. Le médecin lui a donné ordre de limiter considérablement ses mouvements pendant trois mois. Elle ne devait ni se pencher, ni s’étirer, ni porter de charge supérieure à cinq kilos.

« En retirant la tumeur, les médecins ont dû fusionner trois vertèbres de ma colonne vertébrale, c’est pourquoi il était important que je ne fasse rien, explique Laura. J’aurais pu faire échouer la fusion, ce qui aurait signifié un retour à la case départ ».

Elle a également dû réapprendre à marcher. Elle a d’abord utilisé un fauteuil roulant avant de passer à un déambulateur. Cependant, bien qu’elle se soit rapidement débarrassée du déambulateur, elle n’avait pas d’énergie.

« J’avais 24 ans à l’époque et je ne pouvais pas parcourir 250 mètres sur la piste près de chez moi sans être épuisée. Cette situation était, je m’en souviens, très frustrante », dit-elle.

Une nouvelle vision des soins de santé et du don de sang

Aujourd’hui, deux ans après l’opération, Laura voit d’un autre œil l’importance de bons soins de santé et des dons de sang.

Woman takes a selfie in front of a Canadian Blood Services sign with a message of thanks to donors


Un problème de santé soudain a donné à Laura Brougham une toute nouvelle perspective sur le don de sang

« J’ai réalisé à quel point il est important d’avoir un accès gratuit et facile aux services de santé quand on en a besoin. Mon chirurgien m’a dit que si j’avais dû attendre plus longtemps pour être soignée, la moelle épinière aurait été sectionnée et j’aurais été paralysée. »

Pendant sa convalescence, Laura a réussi à se sevrer de médicaments opioïdes hautement addictifs et à respecter une longue liste de restrictions. Sa fusion vertébrale est encore en cours de guérison, mais elle a repris une vie normale, prospère et reconnaissante.

« La rapidité d’intervention du médecin urgentiste qui m’a vue a été déterminante. Cette situation s’est également déroulée avant l’arrivée de la COVID-19, de sorte que j’ai pu être opérée dès le lendemain. Le choix du moment est essentiel. J’ai vraiment eu de la chance. »

Woman donating blood holding a stress ball next to a blood collection machine


Laura Brougham, receveuse de sang, a recommencé a donné son sang à Victoria (C.-B.) après s’être remise d’une opération urgente

Le fait qu’elle ait frôlé la catastrophe n’a fait qu’intensifier son engagement envers le don de sang. De fait, elle a donné du sang pour la première fois après sa guérison, à Victoria, le 19 juin 2020. Depuis, elle a fait six autres dons et a bien l’intention de poursuivre dans cette voie.

Les dons de sang sont essentiels pour répondre aux besoins des patients au Canada. Pour prendre rendez-vous dans un centre de donneurs de la Société canadienne du sang, téléchargez l’application DonDeSang, composez le 1 866 JE DONNE (1-866-533-6663) ou rendez-vous dès maintenant sur le site sang.ca.

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