Les jeunes donneurs à l’honneur pendant le Mois de l’histoire des Noirs


Entrer dans l’histoire en donnant de son sang et de ses cellules souches

Toronto, le 30 janvier 2012 – Bien que n’ayant que sept ans, Kynan Jackson est bien conscient que sa survie pourrait un jour dépendre de la générosité d’un donneur de sang et de cellules souches. Ce petit garçon de Halifax est en effet atteint d’une anémie falciforme diagnostiquée quand il avait quatre ans. Sa mère, Winnell, lui souhaite ce que tout parent espère pour son enfant : qu’il puisse mener une vie normale et qu’il réussisse à l’école.

À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, Univie, le réseau de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang, invitera les Canadiens de descendance africaine à célébrer leur culture en donnant de leur sang et en se portant volontaires comme donneurs de cellules souches.

Le thème de cette année, « Notre histoire canadienne : faire de l’engagement communautaire une priorité », vise à souligner l’importance de la communauté. En matière de santé, la jeune génération doit se mobiliser et apporter sa contribution à la Société canadienne du sang et au réseau UniVie, afin que les personnes souffrant d’une leucémie, d’un lymphome, d’un myélome ou d’une autre maladie grave puissent bénéficier d’une greffe et des soins nécessaires.

Anémie falciforme et greffe de cellules souches

L’anémie falciforme est une pathologie héréditaire qui touche essentiellement des individus d’origine africaine. Près de 7 000 cas sont actuellement recensés au Canada. La greffe de cellules souches demeure le seul remède; sinon, il n’y a que des traitements d’appoint : transfusions sanguines et médication.

Diversité et compatibilité

Qu’il s’agisse de sang ou de cellules souches, la recherche d’un donneur compatible avec un patient noir relève du défi en raison des caractéristiques ethniques des Noirs. Le manque de diversité du bassin de donneurs est une grande source de préoccupation pour UniVie et la Société canadienne du sang, mais la situation s’améliore heureusement peu à peu grâce aux efforts collectifs et à la coopération de différentes communautés et plusieurs militants. Des jeunes de diverses origines viennent notamment grossir les rangs des donneurs petit à petit.

Le Dr Isaac Odame, directeur médical du Réseau mondial sur l’anémie falciforme à l’Hôpital pour enfants de Toronto, sait à quel point il est difficile de trouver des donneurs compatibles dans une population aussi mixte que la nôtre. « Le sang des personnes d’origine africaine présente des particularités rares qui constituent un casse-tête lorsqu’il s’agit de leur trouver du sang pour des transfusions à répétition, comme dans le cas d’une anémie falciforme. C’est encore plus difficile lorsqu’il s’agit de leur trouver des cellules souches, car UniVie manque cruellement de donneurs de descendance africaine. Plus il y aura de jeunes hommes de différentes origines inscrits sur la liste de donneurs potentiels, plus les chances de trouver la perle rare et d’améliorer la qualité de vie de chaque malade seront grandes », explique-t-il.

Les cellules souches provenant d’hommes jeunes offrent en effet de meilleures chances de guérison, car elles présentent un risque moindre de complications post-greffe telles qu’une réaction du greffon contre l’hôte et favorisent la reconstitution du système immunitaire.

Anthony Cordington, de Halifax, fait partie des « heureux élus », ayant pu obtenir une greffe il y a quatre ans : « Quand on vous dit que 75 pour cent des malades ne trouvent pas de donneur au sein de leur parenté, vous comprenez que vos chances sont minces. Le fait d’être noir complique encore plus les choses. J’ai donc eu énormément de chance de trouver un donneur et d’être encore ici pour en parler. »

Inscription au registre de donneurs

UniVie doit trouver des donneurs pour 36 malades noirs, alors que les donneurs noirs ne représentent que 0,7 pour cent de sa base de données. Les personnes désireuses de s’inscrire au registre de donneurs de cellules souches ou de faire un don de sang sont invitées à consulter le site www.univie.ca ou à composer le 1 866 JE DONNE (1-866-533-6663). Un dossier d’inscription leur sera envoyé par la poste.

Winnell Jackson et Anthony Cordington pourront répondre aux questions des journalistes à Halifax. Des entrevues par Skype ou par téléphone peuvent également être organisées.

Le Dr Isaac Odame est pour sa part à la disposition de la presse à Toronto.

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