Personnes trans
Nous souhaitons travailler avec les membres des communautés trans et non binaires afin de déterminer des moyens d’évaluer les candidats au don de sang de manière respectueuse tout en préservant la sécurité des patients.
Personnes trans ayant subi une opération de réattribution sexuelle
Elles doivent attendre 3 mois après leur opération pour pouvoir faire un don de sang. Passé ce délai, elles seront évaluées selon leur nouvelle identité de genre.
Pour obtenir plus d’informations et savoir si vous pouvez donner du sang, appelez au 1 866 JE DONNE (1-866-533-6663) pour parler directement à un membre de notre personnel infirmier. Votre appel sera privé et vos renseignements personnels seront protégés.
Personnes trans n’ayant pas subi d’opération de réattribution sexuelle
Elles doivent répondre aux questions en fonction de leur sexe biologique, c’est-à-dire de leur sexe à la naissance. Leur admissibilité au don sera évaluée en fonction de leurs réponses à ces questions.
Pour obtenir plus d’informations et savoir si vous pouvez donner du sang, appelez au 1 866 JE DONNE (1-866-533-6663) pour parler directement à un membre de notre personnel infirmier. Votre appel sera privé et vos renseignements personnels seront protégés.
Sélection des donneurs trans
Deux risques en particulier doivent être pris en compte lors de la sélection des donneurs trans :
TRALI
Le syndrome respiratoire aigu post-transfusionnel ou TRALI (Transfusion-related acute lung injury) est une complication rare, mais mortelle. Il peut survenir lorsqu’un patient reçoit le sang d’une femme ayant déjà été enceinte, qu’elle ait mené sa grossesse à terme ou non. En effet, pendant la grossesse, les anticorps pouvant provoquer un TRALI peuvent pénétrer dans la partie liquide du sang de la mère, le plasma. Pour limiter la survenue du TRALI chez les patients, on réserve le plasma provenant des personnes à risque à la production de protéines plasmatiques, comme les immunoglobulines, au lieu de l’utiliser pour des transfusions.
Contamination au VIH
Bien que Santé Canada ne classe pas les personnes trans comme faisant partie d’une catégorie de risque à part dans ses rapports annuels sur le VIH et le sida, nous sommes obligés de considérer les femmes trans qui ont un partenaire sexuel de sexe masculin comme une catégorie de personnes présentant un risque élevé de contamination.
Comme pour tous les donneurs, l’admissibilité des personnes trans n’est pas déterminée en fonction des risques qu’elles représentent en tant qu’individus, mais d’après leur appartenance à une catégorie de risque élargie. Tous les donneurs, quels qu’ils soient, doivent répondre aux critères d’admissibilité de la Société canadienne du sang pour pouvoir donner du sang destiné aux hôpitaux.
Nous sommes bien conscients que se voir refuser l’accès au don de sang peut blesser et engendrer un sentiment de rejet. En particulier, parce qu’il s’agit d’un geste purement altruiste.
Au niveau international, il n’existe aucun consensus sur l’admissibilité des personnes trans. Beaucoup de fournisseurs de sang semblent les exclure d’office, tandis que d’autres restent muets sur le sujet. Aux États-Unis, certains grands fournisseurs sanguins déterminent leur admissibilité en se basant sur le sexe biologique.
Nous sommes déterminés à fournir aux patients les produits sanguins les plus sûrs. Les critères d’admissibilité liés à la sécurité des patients sont déterminés en fonction des dernières données scientifiques et doivent être approuvés par Santé Canada.
FAQ
Sur quelles données scientifiques ces critères sont-ils fondés?
Malheureusement, très peu d’études ont été réalisées sur la population trans au Canada. En avril 2016, les Centres de contrôle et de prévention des maladies, aux États-Unis, ont publié un document intitulé HIV Among Transgender People, qui indique qu’aux États-Unis et dans des pays européens à revenu élevé, le taux de prévalence du VIH chez les femmes trans se situe entre 2 et 28 %.
Quelle est la politique des États-Unis?
À notre connaissance, il n’existe aucune politique uniforme sur le sujet aux États-Unis. Toutefois, grâce à nos échanges avec des directeurs médicaux travaillant pour de grands fournisseurs sanguins américains, nous savons que beaucoup se fondent sur le sexe biologique pour déterminer si une personne trans peut ou non donner du sang. Leurs préoccupations concernent également les risques de TRALI liés aux hommes trans, et les risques de transmission du VIH liés aux femmes trans.
Qu’en est-il des personnes trans qui n’ont pas subi d’opération de réattribution sexuelle?
Les personnes trans qui n’ont pas subi d’opération de réattribution sexuelle doivent répondre à des questions liées à leur sexe biologique. Leur admissibilité est déterminée en fonction de leurs réponses à ces questions. Par exemple, on demande aux femmes trans qui n’ont pas subi d’opération de réattribution sexuelle si elles ont eu ne serait-ce qu’un seul contact sexuel avec un homme dans les 3 derniers mois. En cas de réponse positive, elles devront attendre 3 mois après leur dernier contact sexuel avec un homme pour revenir donner du sang.
La communauté LGBTQ a-t-elle été consultée?
Ces dernières années, nous avons mené de vastes consultations auprès de la communauté LGBTQ (rencontres, webinaires, conversations téléphoniques, etc.) avant de demander à Santé Canada d’approuver nos différents changements de critères d’admissibilité pour les personnes trans et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH).
Outre les représentants des communautés LGBTQ, chaque séance de consultation a accueilli des associations de patients qui reçoivent de grandes quantités de produits sanguins.
Certains membres des communautés trans et non binaires pensent que nous devrions revoir notre processus de sélection. Nous sommes les premiers à vouloir mieux faire et il est important pour nous de travailler avec ces communautés afin de pouvoir le faire. Outre les contacts réguliers que nous avons établis, nous avons organisé des consultations en personne à Vancouver et à Toronto. Nous vous invitons à consulter le rapport sommaire (en anglais) qui a été rédigé à l’issue de ces consultations.
Voici les principes directeurs que nous appliquons dans nos relations avec les parties intéressées :
- Établir des relations constructives et harmonieuses avec les parties intéressées
- Solliciter les parties intéressées de façon proactive et prendre en compte leurs attentes
- Recueillir des données auprès de diverses sources dans le but d’optimiser la prise de décisions
- Adopter un processus décisionnel transparent dans le respect du droit à la vie privée et des partenariats