Étude de faisabilité concernant l’ouverture du don de plasma source aux HARSAH selon des critères spécifiques

Résumé

Contexte

Afin de savoir si les critères d’admissibilité aux dons de produits sanguins peuvent être modifiés, les fournisseurs de sang doivent disposer de données probantes (faisabilité opérationnelle) sur lesquelles s’appuyer et savoir comment ces changements seraient perçus par les hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HARSAH), et les autres parties intéressées. Ce projet a donc pour but d’étudier l’acceptabilité et la faisabilité opérationnelle d’autres critères d’admissibilité au don de plasma d’aphérèse, ou plasma source, visant à inclure plus d’hommes gais, bisexuels et autres HARSAH. Le plasma source est recueilli auprès des donneurs afin d’être transformé en médicaments essentiels comme les protéines plasmatiques (immunoglobulines). Le plasma source peut être soumis à une période de mise en quarantaine et subit une inactivation pathogénique pendant le processus de fractionnement. Ces mesures permettent d’éliminer les préoccupations liées à la période de latence sérologique des agents pathogènes. Cela signifie donc que le don de plasma source est le premier type de don de produits sanguins qui se prêterait à l’essai de critères d’admissibilité alternatifs pour les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH. Afin que ces changements puissent être instaurés de manière sensible, appropriée et efficace, nous avons mobilisé, pour cette étude, la participation de l’organisme responsable de l’approvisionnement en sang ainsi que celle des différentes communautés d’hommes gais, bisexuels et autres HARSAH.

Description

Cette étude a proposé des stratégies visant à lever les obstacles qui empêchent les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH de donner du plasma source en mettant l’accent sur l’implication active de ces communautés. À l’aide de sondages et d’entretiens avec des hommes gais, bisexuels et autres HARSAH, d’entrevues avec des donneurs de plasma et le personnel des centres de donneurs, et l’organisation de groupes de travail avec les différentes parties intéressées, nous avons cherché à répondre aux questions suivantes :  

  • L’ajout de questions sur le mode de vie est-il considéré comme acceptable par le personnel des centres de donneurs et les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH? 

  • Quels sont les facteurs favorisant ou freinant le don de plasma source par les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH, ainsi que ceux qui pourraient influencer l’application de ces critères par le personnel des centres de donneurs? 

  • Quelles sont les stratégies les plus appropriées pour lever ces obstacles et quelles sont les stratégies les plus acceptables pour le personnel des centres de donneurs et les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH pour l’application de ces critères?

Résultats

Points de vue des hommes gais, bisexuels et autres HARSAH quant à l’acceptabilité du programme de don de plasma 

Entretiens menés auprès d’hommes gais, bisexuels et autres HARSAH 

Nous avons réalisé 53 entretiens approfondis avec 27 hommes à London et à Calgary. Nous leur avons demandé leurs points de vue quant à l’acceptabilité d’un nouveau programme de don de plasma qui permettrait à davantage d’hommes gais, bisexuels et autres HARSAH de donner du plasma. Nous avons ensuite utilisé le cadre théorique de l’acceptabilité (theoretical framework of acceptability) pour analyser le contenu des entretiens réalisés, ce qui nous a permis de déterminer que bien que beaucoup de répondants trouvent le programme acceptable, il existe une tension entre quatre valeurs influençant leur point de vue : l’altruisme, l’équité, l’approvisionnement en plasma et la politique d’admissibilité fondée sur des données probantes. Selon les répondants, le programme représentait une avancée par rapport à la politique discriminatoire et beaucoup avaient hâte d’y participer. Toutefois, la tension engendrée par les aspects inéquitables du programme compromettait le soutien envers celui-ci et la volonté d’y participer. Nous pensions que certains aspects du programme pourraient être lourds pour les donneurs. Or, les répondants ont considéré qu’ils seraient tolérables si le programme représentait une étape de plus vers une politique de don plus équitable pour les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH. Nous avons publié un article qui relate le déroulement de ces entretiens. 

Sondage auprès des hommes gais, bisexuels et autres HARSAH 

Nous avons utilisé le cadre théorique de l’acceptabilité pour élaborer et piloter un questionnaire anonyme en ligne, auquel nous avons demandé à des hommes gais, bisexuels et autres HARSAH de London et de Calgary de répondre. En tout, 246 hommes gais, bisexuels et autres HARSAH ont répondu au sondage. Sur une échelle de 1 (pas du tout d’accord) à 5 (tout à fait d’accord), l’intention générale de donner du plasma était élevée (moyenne = 4,24; écart type = 0,94). Bien que le programme pilote ait été, en grande partie, jugé comme acceptable (moyenne = 3,71, écart type = 1,16), l’intention de donner du plasma selon les exigences spécifiques au programme pilote était moins élevée que l’intention générale (moyenne = 3,58; écart type = 1,26). Deux domaines du cadre théorique de l’acceptabilité — croyances concernant les conséquences du don de plasma et influences sociales) étaient, de façon indépendante, associés à l’intention générale de faire un don de plasma. 

Pour en savoir plus sur ce sondage, allez à https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/trf.17398 

Points de vue du personnel de la Société canadienne du sang 

Nous avons réalisé 28 entretiens avec des personnes travaillant dans des centres de donneurs — 13 à London et 15 à Calgary. Nous avons ensuite utilisé le cadre théorique de l’acceptabilité pour analyser le contenu de ces entretiens. Les tensions principales portaient sur trois thèmes représentant huit domaines : 

  1. Valorisation des critères d’admissibilité inclusifs : le personnel est d’accord avec ces critères. Beaucoup craignent, cependant, que ces critères soient toujours discriminatoires. 

  1. Investissement dans l’offre d’une expérience positive aux donneurs : le personnel souhaite offrir aux donneurs une expérience positive. Toutefois, il craint que les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH n’expriment de la déception et de la colère concernant les nouveaux critères, que les membres du personnel se sentent mal à l’aise d’appliquer des critères stigmatisants et qu’ils laissent entrevoir des signes de leur malaise, et que les donneurs réguliers se comportent de manière inappropriée.  

  1. Soutien apporté à l’éducation, la formation et la transparence des critères d’admissibilité : les participants pensent qu’organiser des formations en personne — pour expliquer les raisons derrière les critères, parler des malaises éventuels ressentis par le personnel et s’exercer à répondre aux questions des donneurs — et que s’assurer que le public et les donneurs soient bien informés des changements à venir permettraient d’améliorer la mise en œuvre du programme. 

Pour en savoir plus sur les entretiens menés avec le personnel de la Société canadienne du sang, allez à : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/trf.17000 

Points de vue de donneurs réguliers de plasma 

Nous avons réalisé 30 entretiens — 15 à London et 15 à Calgary — avec des donneurs de plasma qui avaient fait au moins 6 dons dans l’année; plusieurs d’entre eux donnaient du plasma tous les 15 jours, voire toutes les semaines pour certains. Nous avons interrogé ces « super donneurs » afin de mieux comprendre pourquoi ces personnes continuent à donner du plasma ainsi que leurs points de vue sur l’élargissement du don de plasma aux hommes gais, bisexuels et autres HARSAH. Les facteurs qui incitent les « super donneurs » à donner du plasma sont : 

  • la camaraderie et le professionnalisme qu’ils retrouvent dans leur centre de donneurs; 

  • les ressources offertes par la Société canadienne du sang dans le but de rationaliser le processus de don (p. ex. l’application mobile); 

  • la création d’une habitude de don grâce au système de planification des dons et de prise de rendez-vous à l’avance; 

  • l’altruisme. 

Les facteurs perçus comme des obstacles au don par les « super donneurs » sont les suivants : 

  • le manque de connaissances concernant le don de plasma avant de devenir donneur (ce qui n’était pas une option pour beaucoup d’hommes gais, bisexuels et autres HARSAH au moment des entretiens); 

  • l’existence de conflits interpersonnels et autres problèmes avec le personnel; 

  • les créneaux horaires disponibles et la proximité avec un petit nombre de centres de donneurs. 

Nous avons récemment publié notre protocole de travail, qui décrit en détail comment nous avons utilisé les entretiens et les sondages auprès de membres clés des parties intéressées pour identifier des facteurs modifiables associés aux motivations des hommes gais, bisexuels et autres HARSAH quant au don de plasma source, ainsi que les besoins en formation du personnel des centres de donneurs. 

Notre approche, basée sur une application intégrée des connaissances, supposait une collaboration entre les chercheurs, les organismes responsables de l’approvisionnement en sang et les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH, et plaçait les utilisateurs de ces connaissances au cœur de notre équipe de recherche afin que leurs points de vue soient pris en compte dans tous les aspects de cette étude. 

Nous avons créé un groupe consultatif local constitué d’hommes gais, bisexuels et autres HARSAH. Ce groupe consultatif et l’équipe de recherche se sont réunis une fois par mois. Le groupe nous a aidés dans la sélection des participants à l’étude, le choix du matériel d’étude (sujets abordés dans les sondages et les entretiens), ainsi que le matériel et les stratégies de recrutement. Afin de continuer à échanger des connaissances avec les utilisateurs de connaissances de la Société canadienne du sang, nous avons eu plusieurs réunions mensuelles avec des employés occupant différents postes dans l’organisation. De plus, nous avons eu de fréquentes réunions avec quelqu’un qui supervise des infirmiers spécialisés en médecine transfusionnelle. Nous avons également organisé plusieurs activités entre les différents groupes d’utilisateurs de connaissances — Société canadienne du sang et communautés HARSAH/2SGBTQ+. L’équipe de projet a organisé trois réunions avec ces groupes, puis, au nom des membres de notre groupe consultatif local, nous avons remis à la Société canadienne du sang trois lettres contenant de la rétroaction sur divers processus et ressources de l’organisation. Nous avons fourni des rapports à la Société canadienne du sang pendant toute la durée du projet, à savoir deux documents contenant des recommandations ainsi que nos guides sur l’évaluation des obstacles au don de plasma qui contiennent, notamment, les modifications à prendre en compte avant l’adoption des critères de sélection basés sur les pratiques sexuelles des candidats au don. Nous avons également fait une présentation au personnel de la Société canadienne du sang concernant les obstacles au don que connaissent les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH. En plus de ces rapports, nous avons fourni deux résumés de recherche qui ont été inclus dans des demandes de modification de critères de sélection des donneurs soumises par la Société canadienne du sang à Santé Canada.  

Nous avons publié du contenu en ligne par le biais de divers supports dans le but d’établir une plateforme d’information sur le don de plasma à laquelle le groupe consultatif local a également pu contribuer directement en complément du contenu existant publié par la Société canadienne du sang et de la participation à notre étude. 

Nous avons créé un site Web consacré aux obstacles au don que rencontrent les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH. Le langage et le contenu utilisés sur notre site Web ont été adoptés par la Société canadienne du sang sur son site Web, sang.ca, après la mise en œuvre des critères de sélection basés sur les pratiques sexuelles des candidats au don. Plus particulièrement, le langage et le contenu issus de la foire aux questions disponible à expandingplasma.ca ont été utilisés à sang.ca pour le programme de don de plasma destiné au HARSAH et pour les critères de sélection actuels basés sur les pratiques sexuelles des candidats au don. Nous avons utilisé les résultats de l’étude ainsi que les activités d’échange de connaissances en cours pour publier, en janvier 2023, un article, demandant aux membres du public de vérifier leur admissibilité aux dons de sang et de plasma. 

Nous avons réalisé une courte vidéo, que nous avons publiée sur les réseaux sociaux et sur notre site Web en soutien aux hommes gais, bisexuels et autres HARSAH lors de l’adoption des critères de sélection actuels basés sur les pratiques sexuelles des candidats au don. Cette vidéo contient des informations sur les processus de sélection et de don, dont les nouvelles questions du questionnaire pré-don. Nous avons également publié une ancienne version de cette vidéo en soutien aux hommes gais, bisexuels et autres HARSAH participant au programme pilote de don de plasma. 

En avril 2023, nous avons envoyé aux personnes ayant participé aux entretiens, au sondage et aux groupes de discussion un rapport récapitulatif sous forme d’infolettre. Ce rapport comprenait un bref résumé vulgarisé de certains résultats de l’étude ainsi que des mises à jour concernant les politiques de sélection des donneurs et l’adoption des critères de sélection basés sur les pratiques sexuelles des candidats au don. 

Applications

Les activités d’engagement communautaire et les résultats des entretiens nous ont permis de mettre en évidence certains points : il nous faut accorder plus d’importance au langage employé selon le contexte (p. ex. le terme « HARSAH », utilisé dans le milieu scientifique, mais auquel la communauté ne s’identifie pas, pouvait avoir un impact sur le recrutement de participants à notre étude et celui des donneurs en général) et être conscients des répercussions des politiques d’admissibilité passées sur les motivations actuelles des membres de la communauté, et ce, même si les politiques ont changé ou sont appelées à l’être (objet même de notre étude). Bien qu’il existe un sentiment négatif à propos des politiques d’admissibilité actuelles, beaucoup souhaiteraient pouvoir faire des dons s’ils le pouvaient. Il est possible de continuer à travailler étroitement avec ces communautés afin d’élaborer et d’évaluer des interventions qui auraient pour but de résoudre les obstacles au don identifiés lors de cette étude. 

Considérations futures

L’admissibilité des hommes gais, bisexuels et autres HARSAH au don de sang total et de plasma a été élargie grâce à la mise en place, en septembre 2022, de critères de sélection basés sur les pratiques sexuelles des candidats au don. Toutefois, cela ne veut pas nécessairement dire qu’il y a eu une augmentation du nombre de donneurs. Le Dr Presseau, chercheur principal, a reçu des fonds des Instituts de recherche en santé du Canada dans le but de continuer et d’approfondir les recherches afin de comprendre et d’aider divers groupes de la population à donner du plasma. Cette étude continuera d’explorer différentes façons d’optimiser la sélection de donneurs issus de groupes sous-représentés ainsi que leur expérience de don. Tout en continuant de se concentrer sur les hommes gais, bisexuels et autres HARSAH, cette étude explorera également l’expérience des personnes racisées concernées par le critère d’admissibilité au don de sang total lié au risque de malaria (paludisme). Par ailleurs, Elizabeth Vesnaver, co-chercheuse, a reçu des fonds des Instituts de recherche en santé du Canada dans le but d’approfondir ces recherches et d’étudier l’expérience de don des nouvelles personnes admissibles au don de sang depuis la mise en place des critères de sélection basés sur les pratiques sexuelles des candidats au don. Son travail permettra d’identifier des possibilités d’amélioration de l’expérience de don des personnes qui étaient auparavant non admissibles au don. 

Publications

Vesnaver, E., Goldman, M., O’Brien, S., MacPherson, P., Butler-Foster, T., Lapierre, D., Otis, J., Devine, D. V., Germain, M., Rosser, A., MacDonagh, R., Randall, T., Osbourne-Sorrell, W., Clement-Thorne, B., Al-Bakri, T. B., Rubini, K. A., Hill, N. E., & Presseau, J. (2020). Barriers and enablers to source plasma donation by gay, bisexual and other men who have sex with men under revised eligibility criteria: protocol for a multiple stakeholder feasibility study. Health Research Policy and Systems, 18(1), 131. https://doi.org/10.1186/s12961-020-00643-4    

Castillo, G., Vesnaver, E., Gibson, E., Butler-Foster, T., Goldman, M., Hill, N. E., Rosser, A., Lapierre, D., Rubini, K. A., MacDonagh, R., Miguel, G., Palumbo, A., MacPherson, P., Randall, T., Osbourne-Sorrell, W., O'Brien, S. F., Bridel, W., Otis, J., Greaves, M., Al-Bakri, T. B., … Presseau, J. (2022). Staff perspectives on barriers and enablers to implementing alternative source plasma eligibility criteria for gay, bisexual, and other men who have sex with men. Transfusion, 62(8), 1571–1582. https://doi.org/10.1111/trf.17000  

Vesnaver, E., Butler-Foster, T., Goldman, M., Gibson, E., Palumbo, A., Lapierre, D., Hill, N. E., MacDonagh, R., Rubini, K. A., Bridel, W., Miguel, G., Rosser, A., MacPherson, P., Randall, T., Osbourne-Sorrell, W., O’Brien, S. F., Otis, J., Greaves, M., Al-Bakri, T. B., Germain, M., … Presseau, J. (2023). Improved access yet inequitable experience: gay, bisexual and other men who have sex with men's views of more inclusive criteria for source plasma donation. BMC Public Health, 23(1), 768. https://doi.org/10.1186/s12889-023-15424-1   

Vesnaver, E., Gibson, E., Goldman, M., Butler-Foster, T., Hill, N. E., Lapierre, D., MacDonagh, R., Rubini, K. A., Miguel, G., Rosser, A., MacPherson, P., Palumbo, A., Randall, T., Osbourne-Sorrell, W., O'Brien, S. F., Otis, J., Greaves, M., Al-Bakri, T. B., Reid, M., Labrecque, M., … Presseau, J. (2023). Navigating imperfect policies to donate plasma: Survey on plasma donation and a pilot plasma donation program among men who have sex with men in Canada. Transfusion, 63(6), 1172–1183. https://doi.org/10.1111/trf.17398  

Rubini K. A., Al-Bakri T. B., Bridel W., Clapperton A. T., Greaves M., Hill N. E., Labrecque, M., MacDonagh, R., Miguel, G., Orvis, S., Osbourne-Sorrell W., Randall T., Reid M., Rosser A., Presseau J., & Vesnaver E. Call me by the right name: Engaging community members to ensure culturally specific language is used in research. Soumis à Research Involvement and Engagement  

Le savoir en action

Les résultats de cette étude ont été utilisés par la Société canadienne du sang pour soumettre à Santé Canada une demande d’approbation de critères d’admissibilité alternatifs au don de plasma pour les HARSAH (Alternative criteria for Men who have Sex with Men, Source plasma donation, London and Calgary) ainsi que dans le cadre de la mise en place et de l’optimisation de ce programme (septembre 2021). Le point de vue du personnel de la Société canadienne du sang et des hommes gais, bisexuels et autres HARSAH sur les facteurs favorisant ou freinant le don de plasma, notamment les aspects liés à la confiance et à l’établissement d’espaces sûrs, ont été utilisés pour la formation du personnel. Enfin, cette étude a été utilisée par la Société canadienne du sang afin de développer un site Web et du contenu vidéo destinés aux membres des communautés LGBTQIA+ pour leur expliquer les conséquences des nouveaux critères de sélection basés sur les pratiques sexuelles des candidats au don sur l’admissibilité au don et le processus de don.