Des questions de sélection fondées sur le comportement sexuel : comprendre et atténuer le malaise des donneurs

Quel est l’objet de cette étude?

La sélection des donneurs de sang pour déterminer leur admissibilité au don est un élément important de la sécurité du système du sang. Pour sélectionner les donneurs, les fournisseurs de sang utilisent un questionnaire pré-don afin de déterminer leur exposition potentielle à des infections susceptibles d’être transmises par transfusion aux receveurs. Selon le questionnaire pré-don utilisé actuellement au Canada, les hommes sont exclus du don de sang pendant trois mois à compter de la date de leur dernier rapport sexuel avec un homme. Or, ce critère de sélection a été jugé discriminatoire. Malgré les changements progressifs apportés au cours des dernières années, les critères d’admissibilité fondés sur le temps excluent encore de nombreux hommes homosexuels, bisexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes qui sont sexuellement actifs, y compris certaines personnes trans, non binaires et autres personnes de diverses identités de genre, et ne tiennent pas compte du risque individuel d’exposition du donneur aux infections sexuellement transmissibles indépendamment de son orientation sexuelle. À la fin de l’année 2021, la Société canadienne du sang a déposé auprès de Santé Canada, l’organisme qui la réglemente, une proposition visant à adopter une autre méthode de sélection des donneurs. Si cette proposition est approuvée, les questions portant sur les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes seront remplacées par des questions de sélection neutres, fondées sur le comportement sexuel, qui seront posées à tous les donneurs. La présente étude a évalué la faisabilité de la méthode proposée en examinant les questions suivantes : 

  1. Dans quelle mesure les donneurs comprennent-ils les questions de sélection fondées sur le comportement sexuel qui sont proposées? 
  2. Dans quelle mesure estiment-ils les questions acceptables? 
  3. Dans quelle mesure se sentent-ils à l’aise d’y répondre? 
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