Bulletin électronique
Dans ce numéro
Stratégies pour atténuer la demande croissante de culots globulaires O-
14e symposium éducatif annuel sur la médecine transfusionnelle
Commandes en ligne pour les hôpitaux
Pourquoi l’antigène K fait-il tant jaser?
Que fait la Société canadienne du sang pour améliorer les critères d’admissibilité au don de sang?
Activités
Congrès annuel de la Société canadienne de médecine transfusionnelle
Date : 30 mai au 2 juin 2019
Lieu : Calgary
Nouveau : Déclaration du comité consultatif national sur le don de sang autologue périopératoire
14e symposium annuel par vidéoconférence sur l’éducation en médecine transfusionnelle
Sujet : Plaquettes (Platelets – The Sticky Truth and Why It Matters to You!)
Date : 10 avril 2019
Stratégies pour atténuer la demande croissante de culots globulaires O-
Stratégies pour atténuer la demande croissante de culots globulaires O- (PDF)
La demande globale de culots globulaires est en diminution à l’échelle nationale depuis 2009. Et après plusieurs années d’augmentation progressive, les besoins en culots O- sont eux aussi en baisse.
D’avril 2017 à mars 2018, nous avons distribué aux hôpitaux 84 573 culots O-, ce qui représente une baisse de 12 820 unités par rapport à l’exercice d’avril 2012 à mars 2013, quatre ans auparavant.
Cette tendance était encourageante et se voyait dans les pourcentages d’unités O- distribuées, qui ont diminué graduellement de 20142015 à 20162017. Toutefois, les chiffres actuels indiquent que la demande est de nouveau à la hausse (voir la figure 1).
Certains hôpitaux ont réduit l’ensemble de leurs commandes de culots globulaires. Il se peut donc que le pourcentage d’unités O- par rapport au nombre total d’unités de sang ne reflète pas l’amélioration générale de leurs pratiques transfusionnelles. Néanmoins, on voit clairement les efforts que font les hôpitaux et les autres parties concernées pour optimiser l’utilisation de cette ressource limitée. Et c’est en travaillant ensemble et en nous appuyant sur des pratiques exemplaires que nous continuerons de le faire.
Figure 1. Pourcentage de culots globulaires du groupe O- distribués par rapport au nombre total de culots globulaires distribués
L’Hôpital Lakeridge Health d’Oshawa, en Ontario, a décidé de prendre les choses en main en instaurant un système de vérification.
« Au début, les transfusions de culots globulaires du groupe O- aux patients ayant un groupe sanguin autre que O- étaient vérifiées mensuellement », explique Lisa Richards, technologue principale du laboratoire de médecine transfusionnelle. Lorsqu’une utilisation inappropriée était constatée, on prenait des mesures pour améliorer les choses : diffusion d’information, commentaires aux technologues de laboratoire médical concernés, nouvel affichage sur le réfrigérateur des réserves de sang et modification des niveaux de réserves cibles, entre autres. Malgré ces améliorations, l’utilisation optimale des réserves de sang du groupe O- n’a pas été atteinte.
Il a donc été décidé de faire des vérifications quotidiennement plutôt que chaque mois. Tous les matins, les transfusions de culots globulaires du groupe O- aux patients n’appartenant pas à ce groupe sanguin étaient examinées. Si l’on soupçonnait un usage inapproprié, une enquête plus poussée était effectuée et les résultats étaient communiqués à l’ensemble du personnel.
Depuis le 1er février 2017, le laboratoire de transfusion de l’Hôpital utilise ses réserves de culots globulaires du groupe O- de façon optimale. D’avril à juin 2017, seulement huit culots globulaires O- ont été transfusés à des patients non O-, ce qui représente une diminution de 62 % par rapport à l’année précédente.
Consultez notre HémoStats de 2018 pour des renseignements additionnels.
14e symposium éducatif annuel sur la médecine transfusionnelle
14e symposium éducatif annuel sur la médecine transfusionnelle (PDF)
Le symposium éducatif annuel sur la médecine transfusionnelle se tiendra le 10 avril 2019, au Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay. Il s’intitulera Platelets – The Sticky Truth and Why It Matters to You.

Encore une fois cette année, la Société canadienne du sang et le Réseau régional ontarien de coordination du sang (RROCS) ont uni leurs efforts en vue d’offrir cette activité éducative annuelle aux professionnels de la santé des hôpitaux afin qu’ils puissent perfectionner leurs compétences en transfusion, ce qui aura pour conséquence d’améliorer l’issue thérapeutique des traitements administrés aux patients.
Le symposium est ouvert à tous les professionnels de la santé qui commandent, distribuent ou transfusent du sang et des produits sanguins. Cela inclut les médecins, le personnel infirmier, les technologues de laboratoire, ainsi que les résidents, les stagiaires et les étudiants.
« Cette activité annuelle est une formidable expérience d’apprentissage. Nous avons d’excellents conférenciers au programme. Des experts qui fourniront aux participants des renseignements précieux qui les aideront à prendre des décisions éclairées au sujet des transfusions dans leurs hôpitaux respectifs », souligne le Dr Peter Lesley, médecinconseil à la Société canadienne du sang et coprésident du comité d’organisation du symposium.
Voici quelques-uns des exposés prévus (en anglais) :
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Patient Case Studies: Sticky Situations for Platelet Transfusions
- Dre Nicole Laferriere
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Platelets: From Donor to Bedside; the Production and the Dispensing
- Mme Melanie Tokessy
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Back to Basics for Platelet Transfusions
- Dr Johnathan Mack
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Mechanisms of Thrombocytopenia
- Dr Donnie Arnold
L’activité est gratuite, mais il est nécessaire de s’inscrire au préalable.
Deux séances au choix – une en matinée et une en après-midi.
Pour vous inscrire, cliquez ici et entrez l’information obligatoire demandée.
Si vous avez des questions, veuillez communiquer avec Tracy Cameron à tcameron@toh.ca
Commandes en ligne pour les hôpitaux
Commandes en ligne pour les hôpitaux (PDF)
En août 2018, la Société canadienne du sang a lancé un projet collaboratif de commande en ligne auquel ont participé quatre hôpitaux de la Colombie-Britannique : l’Hôpital Royal Columbian (New Westminster), l’Hôpital Royal Jubilee (Victoria), l’Hôpital Surrey Memorial (Surrey) et l’Hôpital général de Vancouver (Vancouver).
Ces hôpitaux peuvent commander en ligne toutes les protéines plasmatiques et la plupart des composants sanguins auprès de la Société canadienne du sang. Les composants sanguins qu’il n’est pas possible de commander pour le moment sont les culots globulaires phénotypés, les culots lavés, les culots déglycérolés et tout produit associé à un patient en particulier. On envisage d’offrir ces produits dans de prochaines versions du système.
Le système de commande en ligne est un prototype conçu par la Société canadienne du sang. Comme pour tous les outils de ce genre, les utilisateurs peuvent consulter une liste d’articles et indiquer le volume de l’article désiré. Les hôpitaux participants ont aussi la possibilité de vérifier l’état de leur commande (soumise, reçue, en traitement, emballée, expédiée, exécutée ou annulée). |
Quelques commentaires du personnel de transfusion des hôpitaux au sujet du système de commande en ligne :
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Comment amène-t-on le personnel des hôpitaux à utiliser un nouvel outil comme un système de commande en ligne? On offre une formation! Les employés ont donc reçu la formation en fonction de leur disponibilité (avant ou après leur quart de travail). De plus, une semaine avant le lancement officiel du système, un bac à sable (zone d’essai) a été mis à leur disposition pour leur permettre de s’exercer et d’apprivoiser le système. Les commentaires des hôpitaux concernant cette façon de procéder ont été très positifs.
Pour nous aider à bien adapter le système à leurs besoins, les employés des hôpitaux peuvent nous soumettre leurs suggestions dans la zone de commentaires du système. Toutes les suggestions sont examinées et celles que l’on juge urgentes font l’objet d’un suivi immédiat par la Société canadienne du sang.
Le projet pilote a été prolongé jusqu’en mars 2019. Nous travaillons actuellement sur la détermination des prochaines étapes de développement du prototype.
Pourquoi l’antigène K fait-il tant jaser?
Pourquoi l’antigène K fait-il tant jaser? (PDF)
Avez-vous récemment entendu parler de la pratique exemplaire qui consiste à conserver une petite réserve d’unités de culots globulaires Kell négatif pour répondre aux besoins des femmes en âge de procréer?
Qu’est-ce que l’antigène Kell (K) a de si spécial?
Le système de groupe sanguin Kell est complexe et comporte des antigènes fortement immunogènes. Il existe beaucoup de publications traitant de l’importance sur le plan clinique des anticorps érythrocytaires dirigés contre les antigènes dans le système de groupe sanguin Kell, ainsi que de cas déclarés de maladie hémolytique par incompatibilité sanguine et de maladie hémolytique du nouveau-né que ces anticorps peuvent provoquer. On décrit l’anticorps antiK comme étant l’anticorps érythrocytaire le plus courant après ceux des systèmes de groupes sanguins ABO et Rh. Pour cette raison, la transfusion de sang Kell négatif compatible aux femmes qui ont besoin de sang pourrait réduire le risque de maladie hémolytique du nouveau-né.
Où puis-je trouver des données ou des études qui appuient cette pratique exemplaire?
En juin 2015, la Société canadienne du sang a publié des données de recherche montrant que la transfusion d’une unité de culots globulaires Kell positif était une cause principale d’allo-immunisation et que, de ce fait, la pratique voulant que l’on transfuse de façon prophylactique du sang Kell négatif compatible aux femmes susceptibles d’avoir des enfants doit être envisagée. En savoir plus.
Combien d’unités de culots globulaires Kell négatif devrait-on garder en stock?
Consultez le Guide des pratiques exemplaires pour la gestion des réserves de sang pour voir les réserves de sang Kell négatif qu’il est recommandé de conserver.
De quelle façon la Société canadienne du sang encourage-t-elle cette pratique exemplaire?
Le 26 novembre 2018, la Société canadienne du sang a adopté une nouvelle stratégie de dépistage de l’antigène K. Selon cette stratégie, des tests de dépistage de l’antigène K seront effectués pour tous les donneurs dont le sang n’a jamais fait l’objet d’un phénotypage Kell. Consultez notre lettre aux clients pour en savoir plus au sujet de ce changement.
Comment les hôpitaux peuvent-ils s’assurer d’avoir des réserves de culots globulaires K négatif en tout temps?
Les hôpitaux doivent :
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Déterminer quelle quantité d’unités de culots globulaires Kell négatif dans chaque groupe sanguin ils ont besoin.
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Conserver une réserve de culots globulaires Kell négatif à part dans des bacs étiquetés, ou utiliser des étiquettes ou un système kanban indiquant le niveau de réserve maximal sur les bacs.
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Commander des culots globulaires Kell négatif lorsque leurs stocks baissent sous le niveau cible.
Communiquez avec votre agent de liaison si vous avez des questions.
Que fait la Société canadienne du sang pour améliorer les critères d’admissibilité au don de sang?
Que fait la Société canadienne du sang pour améliorer les critères d’admissibilité au don de sang? (PDF)
Actuellement, les hommes au Canada peuvent donner du sang si cela fait plus d’un an qu’ils ont eu une relation sexuelle avec un autre homme. Ce critère d’admissibilité, qui concerne les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH), a évolué depuis son entrée en vigueur dans les années 80. Pour en savoir plus sur cette évolution, allez sur sang.ca.
Au fil des ans, nous avons recueilli diverses données de surveillance et réalisé plusieurs études afin de mieux connaître le sujet et de changer ce critère qui, au vu des progrès réalisés récemment dans différents domaines, devrait pouvoir encore évoluer. Nous avons entrepris de financer plusieurs projets de recherche dans le cadre du Programme de subventions de recherche sur les HARSAH et envisageons de réduire la période d’attente des HARSAH à trois mois.
« Il s’agit d’un programme important, car il permet de réunir des chercheurs multidisciplinaires et la communauté LGBTQ. Si nous voulons nous assurer de l’innocuité des produits sanguins que nous livrons aux hôpitaux, la modification des critères d’admissibilité au don de sang ne peut se faire que si elle est fondée sur un ensemble de données probantes, ce que nous espérons obtenir avec les nouveaux projets de recherche », explique le Dr Isra Levy, vice-président aux affaires médicales et à l’innovation de la Société canadienne du sang. »
Financement de projets de recherche
En octobre dernier, quatre autres projets de recherche ont été financés dans le cadre de la deuxième ronde du Programme de subventions de recherche sur les HARSAH. Lancé en 2017, ce programme unique finance actuellement quinze équipes de recherche composées de chercheurs répartis dans tout le Canada et membres de partenaires clés et d’associations de parties intéressées. Appuyé par plusieurs experts canadiens et étrangers et géré de manière proactive par la Société canadienne du sang et Héma-Québec, ce programme permettra de générer des données sur lesquelles nous pourrons nous baser pour définir de nouvelles méthodes de sélection des donneurs de sang et de plasma.
Les derniers projets de recherche financés portent sur la faisabilité de la collecte de plasma source selon d’autres modes de sélection des donneurs; la viabilité d’autres méthodes de sélection des donneurs de sang et leurs répercussions; et la réalisation d’un modèle mathématique pour les risques de transmission de virus.
Les résumés de tous les projets financés dans le cadre du Programme sont disponibles en anglais sur sang.ca.
Modélisation des risques
Directrice associée en épidémiologie et en surveillance à la Société canadienne du sang, la Dre Sheila O’Brien est également responsable de projets complémentaires qui utilisent la modélisation mathématique pour mieux comprendre les risques d’infection par voie transfusionnelle. Ces projets, recoupés sous l’intitulé Mathematical modelling – Comparing HIV risk between MSM donation strategies, ont été lancés en 2017 et bénéficient également de l’appui du Programme de subventions de recherche sur les HARSAH.
Critères d’admissibilité des HARSAH : soumission d’une demande de modification à Santé Canada
La Société canadienne du sang est déterminée à protéger les réserves de sang tout en étant la moins restrictive possible. Pour pouvoir être soumise à l’approbation de Santé Canada, toute modification des critères d’admissibilité aux dons de sang et de plasma doit non seulement être fondée sur des données scientifiques probantes, mais être aussi acceptable pour les associations de patients.
Parallèlement aux projets de recherche en cours, nous continuons de rassembler des données sur chaque unité de sang recueillie, dont les résultats des tests de dépistage d’agents pathogènes, et analysons des données à grande échelle. Cette approche s’est avérée déterminante pour évaluer les répercussions sur l’innocuité des produits sanguins lors de l’adoption de la période d’attente d’un an pour les HARSAH. Après avoir discuté des résultats de ces analyses avec les parties intéressées (associations de patients et associations LGBTQ) et Héma-Québec, nous avons présenté à Santé Canada une nouvelle demande visant à réduire la période d’attente des HARSAH à trois mois.
Cette demande constitue la dernière étape du processus que nous avons mis en place dans le but de faire évoluer ce critère d’admissibilité pour les HARSAH. L’examen de la demande n’en est qu’à ses débuts.
Pour plus d’informations sur les critères d’admissibilité au don des HARSAH, allez sur sang.ca.